يد واحده ما تصفق

Yedd ouahda ma tsafek
Une main toute seule ne peut pas applaudir

mardi 4 décembre 2007

La question du mois (2) : L'emprisonnement des chefs du FLN

Le 22 octobre 1956, un avion marocain transportant les principaux responsables du FLN lors d'un déplacement entre la Tunisie et le Maroc est intercepté par l'aviation française, avec la complicité des pilotes français de l'avion. (Sur la photo : Ahmed Ben Bella, Mohammed Boudiaf, Mostefa Lacheraf, Mohammed Khider et Hocine Aït-Ahmed). Après avoir été arrêtés, ils sont transférés en métropole. Ils sont d'abord enfermés à la Prison de la Santé à Paris. Ils y restent jusqu'en 1959. Voyez ce témoignage que j'ai recueilli auprès d'un gendarme mobile, Paul, sur sa rencontre avec Ben Bella alors que les gardiens de prison étaient en grève en juillet 1957.


Un lieu de mémoire algérien en France : le fort Liédot sur l'île d'Aix

Construit à partir de 1808 sur l'île d'Aix (près de La Rochelle), le fort a servi de prison à de multiples occasions puisqu'y ont été enfermés des prisonniers russes de la Guerre de Crimée (1854), des Prussiens lors de la guerre de 1870, des insurgés de la Commune avant leur déportation vers la Nouvelle-Calédonie (1871-1872), des bagnards en partance pour Cayenne, des prisonniers allemands pendant la Grande Guerre, des soldats russes partisans des Bolcheviques.
Ahmed Ben Bella y a donc été enfermé (1959-1961) avant d'être placé en résidence surveillée puis de devenir le premier président de la République Algérienne en 1962. Avec lui, quatre autres responsables du FLN : Hocine Aït-Ahmed (à ma connaissance le seul à être revenu sur les lieux ensuite), Mohammed Boudiaf, Mostefa Lacheraf et Mohammed Khider.
Un reportage sur l'île d'Aix en 1993 à la rencontre de ses habitants. Le 3ème personnage, Louis Babeuf raconte l'arrivée des chefs du FLN en 1959 (au milieu du reportage).

N'hésitez pas à apporter des précisions sur ces informations ou à signaler des erreurs


Sur le détournement du 22 octobre 1956, voyez le témoignage de Mostefa Lacheraf (même si ce témoignage est l'occasion de nombreuses digressions peu pertinentes...).
Dans la vidéo ci-dessous, Ahmed Ben Bella raconte également cet épisode :





Pour la Corse et Madagascar qui ont eu plus de réponses, ce fut le sultan et futur roi du Maroc Mohammed V qui y fut exilé successivement de 1953, date de sa déposition par les Français, à 1955, date de son retour avant l'indépendance reconnue en 1956.
Pour l'île d'Yeu, ce fut Philippe Pétain, condamné à mort en 1945 mais grâcié par de Gaulle. Il y finit ses jours en 1951.


La question du mois de décembre

En quelle année eut lieu la révolte de Mokrani en Kabylie ?
- 1843
- 1871
- 1945
- 1959

[photo 2 : E. Augris, Ile d'Aix, juillet 2007]

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