يد واحده ما تصفق

Yedd ouahda ma tsafek
Une main toute seule ne peut pas applaudir

mardi 27 novembre 2007

Rizlaine nous parle de L'ennemi intime

Résumé:

L'histoire se déroule en kabylie: une région montagneuse du nord de l'Algérie.

Durant cette période, un lieutenant idéaliste, nommé Terrien, prend le commandement d'une section de l'armée française. C'est là que celui-ci va rencontrer le sergent Dougnac. Mais les atrocités de la guerre vont mettrre les deux hommes à l'épreuve. D'ailleurs, le sergent Dougnac fuit cette "guerre" et le lieutenant sera tué.

Opinion personnelle:

J’ai été assez choquée de certaines scènes du film. En effet, avec les assassinats des villageois, de ces femmes et enfants qui n’ont rien à voir avec cette guerre et qui malheureusement se font tuer. Je pense que ce film, en tout cas pour ma part, montre une mauvaise image des soldats français. Mais à vrai dire ceux-ci sont constamment mis en valeur dans ce film, contrairement aux soldats algériens, qui sont souvent flous.

Mais, ce qui est le plus épatant, c’est le fait de voir ces deux acteurs (le lieutenant et le sergent) changer d’opinion, ils n’ont plus la même vision, pensée que le départ.

En effet, au début le lieutenant était assez "ne tuez pas ces personnes, n’utilisez pas vos barbaries pour faire parler ces gens" et au fur à mesure celui-ci change. Il se met à employer ces gestes de « barbares ». On croirait qu’il devient fou, il est perdu.

Et on voit également le sergent, qui lui au début se montre ferme, violent. Mais à la fin, lui aussi n’en peut plus, il essaie même de s’électrocuter, afin de voir ce que ressentent les prisonniers. Et d’ailleurs, il décide de quitter, de partir, afin de ne plus avoir à faire à cette vie de soldat.

Ceci nous renvoie au titre du film : l’Ennemi Intime.

Pourquoi ? On remarque que ces personnages qui sont ordinairement « Humains », sont obligés de dépasser cette humanité pour laisser place à la vie de soldat : respecter les ordres, tuer les ennemis…

Donc on pourra dire que ceux-ci ont malheureusement un Ennemi à l’intérieur d’Eux.

Même s’ils ne veulent pas en faire part, et bien, ils n’ont pas le choix.

Mais une chose est sûr : j’ai été très ravie d’avoir vu ce film.


Donnez également votre avis sur ce film si vous l'avez vu.




L'ennemi intime : des liens pour prolonger le film

En plus des liens que je vous ai déjà signalés dans le message précédent, voici de quoi approfondir le sujet :

- Une critique du film. Une autre plus approfondie.
- Un portrait de l'acteur Benoît Magimel, lieutenant idéaliste confronté à la réalité de la guerre dans le film, par Mathilde Blottière.


- En savoir plus sur l'humoriste algérien Fellag qui joue un ancien de Monte Cassino exécuté lors d'une "corvée de bois". Voyez des extraits de ses spectacles sur daily motion.


- Sur le rôle des enfants dans la guerre, évoqué par le personnage de cet enfant balloté entre les deux camps, voyez le début de ce reportage sur Saïd Ferdi, 10 ans en 1954, auteur du livre Un enfant dans la guerre.


J'invite tous les internautes qui ont vu ce film à donner leur avis dans le forum.

Quelques élèves de Terminale ES de Remiremont vous donneront prochainement leurs impressions sur ce film.

Une émission sur les appelés en Guerre d'Algérie avec le scénariste du film, Patrick Rotman, à écouter (2000 ans d'histoire de Patrice Gélinet) :


mercredi 21 novembre 2007

L'ennemi intime

Voici la bande-annonce du film que les Terminales ES1 de Remiremont vont aller voir lundi.
Le site officiel du film comporte beaucoup d'informations historiques. Le très bon blog Zéro de conduite consacré aux usages pédagogiques du cinéma a réalisé un site pédagogique consacré au film. Un dossier sur le site de France 5. Un entretien avec le scénariste Patrick Rotman.

Les terminales vous reparlerons du film dès qu'ils l'auront vu...

lundi 12 novembre 2007

Sujets d'études : France - Algérie une Histoire commune ( 1830 - 1945)

Sujets:
"Vivre en Algérie au temps de la colonisation"
Nour - Chanez - Sarah et Mériem ( témoignages aussi Medhi C et Medhi M, de Saber et Aghiles)
Travail interdisciplinaire avec M. Tramier ( professeur de Français)

" Le code de l'Indigénat"
Aziz et Manil

"La déportation des Kabyles en Nlle Calédonie"
Célia C etCélia A.- Sarah C.- Malik

"L'Orientalisme et les influences coloniales dans l'art et la littérature"
Adlane - Lamine - Inés et Yasmine
Travail interdisciplinaire avec M. Tramier ( professeur de Français)

" L'exposition universelle de 1900 et l'exposition coloniale de 1931"
Youssef et Aziz G.

" Les Indigènes dans l'armée Française"
Yanis - Nassim - William et Djébril

" L'Algérie dans le cinéma Français" ( Théme d'actualité)
Medhi C et Medhi M - Saber - Aghiles

" Alger, ville coloniale"
Mounira - Hannah - Rym et Djalil

" L'Algérie pendant le régime de Vichy"
Amine - Naji - Yanis A.

" La conquête de l'Algérie de 1830 à 1901"
Sofiane et Farid

dimanche 11 novembre 2007

La question du mois (1) : La reddition d'Abdelkader


La question pour le mois d'octobre était : "En quelle année l'Emir Abdelkader s'est-il rendu à la France ?"
Il y a eu plus de réponses pour 1843 que pour 1847.
Le 14 mai 1843, c'est la prise de la Smala d'Abdelkader par le duc d'Aumale, fils de Louis-Philippe, qui a donné lieu au célèbre tableau d'Horace Vernet reproduit ci-dessus (Château de Versailles). La Smala, véritable capitale ambulante, comptait 20 000 habitants et 5000 soldats.
Ce n'est donc que le 23 décembre 1847 qu'Abdelkader se rend au Général Lamoricière. Il est ensuite emprisonné en France (Toulon,Pau puis Amboise). Il est libéré par Napoléon III en 1852. Il vit alors en Orient (Turquie, Syrie). Il meurt en 1883 à Damas.

Pour en savoir plus...


La question du mois de novembre :

Où Ahmed ben Bella et les chefs du FLN ont-ils été emprisonnés après leur arrestation le 22 octobre 1956 ?
- Prison de la Santé à Paris
- Madagascar
- Corse
- Ile d'Yeu
- Ile d'Aix

lundi 5 novembre 2007

Trois témoignages

Voici trois témoignages recueillis en France par Rémi. Vous pouvez les écouter sur le blog ou les télécharger en podcast en vous abonnant à ce flux.


Le premier témoin de cette guerre d’ Algérie a été appelé en juillet 1960, et raconte la situation dans laquelle se trouvaient les soldats français envoyés sur place. D’après lui, cette guerre n’en est pas vraiment une à son début en 1954, mais plutôt une répression des attentats commis principalement par le FLN. Il connaissait des harkis qui faisaient partie de sa compagnie. Il était particulièrement soulagé et tout à fait d’accord avec la décision d’indépendance. Il est resté au total entre 14 et 15 mois en Algérie.

La second témoin n’est autre que sa femme, qui fut en quelque sorte « spectatrice » de cette guerre. Selon elle, les médias ne disaient pas toute la vérité sur la guerre et en particulier les massacres qui se passaient sur place : « le peuple ne devait pas tout savoir » disait-elle.

En revanche, les médias parlaient beaucoup du FLN, qui était le principal groupe manifestant pour l’indépendance algérienne. Mais si cette guerre était une version parfois différente de la réalité du terrain, elle était plutôt mal perçue d’après ce deuxième témoin surtout car les soldats envoyés sur place étaient pour la plupart très jeunes. A l’indépendance, cette dame était heureuse et en accord avec la décision prise par Charles DE GAULLE, mais elle n’a pu prendre part au referendum organisé sur l’indépendance de l’Algérie, car elle n’avait que 20 ans.


Le troisième témoin se nomme René CLAUDE, il a été appelé pour cette guerre en 1960 et est donc resté environ 2 ans en Algérie. Lui, connaissait certainement des gens sur place, ainsi que des harkis et des pieds noirs, mais certains de ces pieds noirs n’étaient, pour lui, « pas des colons » puisque certains étaient ouvriers.

Il n’a pas participé à la bataille d’Alger. A l’indépendance, il était lui aussi d’accord avec l’idée d’indépendance algérienne, et donc du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Il qualifie les massacres de cette guerre comme étant choquants mais normaux, car, selon lui, il ne peut exister de guerre propre.

Entretiens et présentation : Rémi Decombe

[Photos : Près de Sétif, 1958; collection personnelle de Paul Augris]

jeudi 1 novembre 2007

Calligraphie


Merci à Baba

La langue maternelle de Baba n'est pas l'arabe, mais il écrit sous nos yeux les noms de l'Algérie et de la France. Calligraphie balbutiante d'une histoire commune balbutiante...